De 1663 à 1673 se furent environ 800 jeunes femmes qui partirent vers la Nouvelle France dont 120 à l’ile d’Orléans dans la principauté de Québec.

Dans des archives de la Salpétrière leur voyage a été retrouvé. Beaucoup sont parties de Paris vers Rouen puis Dieppe et souvent embarquaient à la Rochelle pour gagner les rives du St Laurent.

Elles étaient recrutées dans les hospices, les orphelinats, recommandées par le curé de la paroisse parmi les femmes de 14 à 30 ans, solides et de bonne santé, en âge d’avoir des enfants mais n’ayant pas d’avenir en France car pauvres et orphelines. Certaines étaient de la petite noblesse, pauvres cependant mais représentaient un parti intéressant pour les militaires et riches commercants, jeunes seigneurs en service en Nouvelle France.

Suite à un rapport de Pierre Boucher, gouverneur de Trois Rivières, sur la pénurie de femmes en 1661, le roi Louis XIV décide d’envoyer ces contingents de » pupilles » (qui étaient sous sa protection) ainsi que des soldats pour contrer les iroquois, alliés des anglais.

Ces femmes : « Elles sont les mères de toute la francophonie de l’Amérique. Elles mettent au monde une nation ».

(http://www.migrations.fr/navires,larochelle/phoenixflessingue.htm.)

Au contraire de ce que l’on a pu en dire elles étaient contrôlées à la Rochelle, pendant le voyage et à leur arrivée en Nouvelle France par les jésuites. Le couvent des Ursulines, fondé en 1639 les accueillait.

 

          photo ancienne  la colonie

 

Marguerite Maréchal est née à Thouron en Limousin, baptisée à l’Eglise St Pierre es liens. Elle part en 1669 sur le bateau  » le St Jean-Baptiste ». Elle fondera sa famille en épousant Sébastien DOYSON de Nantes dans la paroisse de Sainte Famille sur l’ile d’Orléans. Elle y donne naissance à deux filles dont une seule survit. Elle partira à la mort de son mari à Québec, rejoindre sa fille. Elle y meurt en 1698 (elle a 29 ans).

Les colons de cette époque arrivent encore sur des terres sauvages, une forêt primaire, giboyeuse où l’ours représente un danger fréquent. Les indiens en sont à l’âge de pierre ; ils connaissent le feu. Ils connaissent aussi bon nombre d’aliments qui vont enrichir notre alimentation jusqu’à en représenter actuellement 80% (Dinde, pommes de terre, maïs, tournesol, haricots, chocolat, vanille…).

quelques ressources autres à étudier :

Marcel Trudel, historien Québécois.

Yves Landry, prix de la fondation Lionel Groulx 1987 pour Naissance d’une nation, les français du Québec au XVII è siècle.

Marie Louise BEAUDOIN Les 1ères filles du Roy à Ville-Marie…

Recherches et écrits de Monsieur et Madame Ouvrard, généalogistes de Vendée et de Haute-Vienne  ; L’apport alimentaire en France lié à la découverte du Nouveau -Monde.