Dans la commune de Saint-Jouvent

TERRES DES VEYRINES

Des restes de constructions romaines subsistent. Des briques à rebord abondent, ainsi que quelques débris de poterie ancienne…C’est à la limite ouest de cette terre des Veyrines qu’on trouva vers 1834, quatre sépultures gallo-romaines, composées de grandes urnes en pierre renfermant des vases en verre. Dans ces derniers étaient des cendres et des morceaux d’os calcinés. Plus tard ces vases en verre furent donnés au Musée de Limoges.

Ce nom de « Les Veyrines » pourraient évoquer une nécropole gallo-romaine (Archéologie du paysage rural en Limousin).

Le tome 84 des bulletins de la Société Archéologique et Historique du Limousin (B.S.A.H.L.) de 1954, rappelle que 4 urnes funéraires ont été découvertes à Chaptelat et 4 à Saint-Jouvent. Ce chiffre de 8 urnes est à rapprocher du nombre total donné à cette même date des urnes inventoriées pour l’ensemble de la Haute-Vienne, soit 59. Cet article indiquait la raison de l’inventaire : »les urnes en verre qui constituaient un luxe et qui relèvent d’une technique à la fois industrielle et artistique nous ont donc paru mériter un inventaire ».

Dans le tome 80 des B.S.A.H.L., nous apprenons que M. Ardant, sur sa propriété de Villemazet, avait fait dégager, au lieu-dit des Veyrines, « un bassin de pierre, peu profond aux parois très épaisses. Il a été découvert à proximité de l’endroit où se trouvent encore des tuiles à rebord, des briques, des débris de poterie romaine, et où furent sortis du sol les quatre coffres et urnes funéraires. On peut, dès lors, supposer qu’il a servi à quelque usage domestique dans une villa gallo-romaine ».

LAVAUD 

Pierre à quatre faces.

Une pierre sculptée était, de mémoire d’homme, renversée tête-bêche contre l’angle d’une ferme àLavaud. On utilisait sa partie inférrieure, creusée d’une profonde cavité, pour « faire boire les poules ».

C’est une sépulture gallo-romaine à quatre faces, en granit local à gros grain, mais malheureusement brisée à mi-hauteur, et qui a été identifiée le 25 juin 1962.

« La base concernée est fortement corrodée. Chaque face figurait un personnage debout, sculpté à fond de cuve. Il ne subsiste de chaque sujet que les jambes, la droite portante, la gauche légèrement rejetée en arrière, et le bas de la tunique. Il n’est pas possible, dans ces conditions, d’identifier les personnages. La partie inférieure de cette nouvelle pierre à quatre divinités est moulurée.

On connaissait déjà en Haute-Vienne, la pierre à quatre faces du Fa à Moutiers, et la pierre deBerneuil, bloc à section carrée également, dont deux faces seulement sont aujourd’hui sculptées.

On a longtemps considéré ces petits monuments assez nombreux en Gaule, comme des « autels »parce qu’ils portent des bas-reliefs de nature religieuse. On y reconnaît aujourd’hui des piliers ou colonnes à caractère votif, plusieurs d’entre eux pouvant parfois se superposer. La pierre de Lavaudest trop mutilée pour avancer toute conjecture. Près de Lavaud, la parcelle dite « Les Termes » aménagée en terrasses, a livré un fragment de meule en pierre et des pierres équarries ».

LE PUY

 » Près du village du Puy, au Sud-Ouest, entre le village et la R.N. 147, une tranchée de drainage du génie rural a mis au jour une anse d’amphore recueillie par M. Barataud. M. Perrier a récolté au même endroit un fragment de col d’amphore à lèvre droite et haute (1er siècle avant ou après J.C.) ainsi que plusieurs tessons d’amphores et un fragment de tuile à rebord. L’anse se trouvait, selon M. Barataud, à une profondeur de 1.50m environ. Ces vestiges gallo-romains étaient au fond d’un vallon dans un sol humide, à proximité de la source du ruisseau de la Boisserie, affluent rive droite de la Glane ».

Sources :

B.S.A.H.L. tome 80 et 84.

B.S.A.H.L. tome 90 pages 80 et 81.

B.S.A.H.L. tome 98 page 284.