Introduction

Depuis des siècles, les Limousins étaient souvent brocardés ; le terme de limogé n’avait pas encore été inventé, mais leur réputation n’avait cependant rien d’enviable. On se moquait depuis longtemps du patois de nos ancêtres, de leur grossièreté, de leur bêtise.

Grands mangeurs de châtaignes, la châtaigne passant pour rendre paresseux, "puisqu’il suffit de la ramasser, on les accusait de fainéantise, ils étaient aussi grands mangeurs de raves et de pain noir, comme de nombreux autres paysans de cette époque". On leur appliquait le sobriquet de "mashes rabes" .( pour avoir des explications complémentaires se rendre à l’article concernant la famille de La Jugie, dernier paragraphe en cliquant sur les termes soulignés) .

Cependant des personnages remarquables ont été témoins et/ou acteurs de leur époque, comme Jacques Joseph Juge de Saint-Martin, la famille de La Guéronnière ou Paul Gavarni.

Le Limousin, va aussi se distinguer par la qualité et le nombre de ses officiers supérieurs quand, pendant la révolution, une armée de masse va remplacer l’armée de métier.

Nous avons d’ailleurs pu lire dans les cahiers de doléances de la Noblesse du Haut-Limousin :

"Le peuple y est bon et fidèle on en tire d’excellents soldats. Les chefs de régiments qui en ont beaucoup réunis dans les corps qu’ils commandent leur rendre la justice de dire qu’ils ont toutes les qualités qui constituent le bon défenseur de la patrie : sobriété incroyable, subordination facile, rigueur indomptable". (p 55, 50 ans de Vie Locale).

Voici les militaires que nous allons vous présenter :

Caporal Baudinaud, commune de Bessines,

Général Bardet de Maison-Rouge commune de Peyrilhac,

Général Cacatte, commune de Nieul,

Général Dupuy de Saint-Florent, commune de Saint-Jouvent,

Chef d’escadron Duclou du Theillol, commune de Chaptelat.

En 1813, Napoléon s’exclamera : "Que l’on me donne des chevaux et des soldats Limousins".

Le canonnier Bricard, volontaire au 5ème bataillon de Paris, a laissé l’un des plus célèbres récits des campagnes de la révolution, dont voici un extrait : "Ce même jour nous rentrâmes au cinquième bataillon de Paris, emportant les regrets des officiers et soldats du bataillon de la Haute-Vienne ; de notre côté, nous avions pour eux une estime particulière en raison des égards qu’ils avaient pour nous. L’ordre et la discipline qui régnaient dans leurs rangs, joints à leur bravoure, les faisaient remarquer par les généraux.

Etant avec eux, nous partagions l’honneur et la gloire de leurs travaux."