Les Gaulois bien présents dans notre territoire, étaient des Celtes. L’origine de ces derniers reste encore difficile à définir. Dès la seconde moitié du IIème millénaire av. J.-C., une certaine unité apparaît chez quelques peuples d’Europe centrale. Dans la dernière phase de l’Âge du bronze, un vaste territoire localisé au nord des Alpes et dans l’est de la France montre une culture homogène. Il faut toutefois attendre les premiers historiens grecs, au Ve siècle av. J.-C. pour que les Celtes soient nommément cités. Ce terme s’applique aux peuples qui vivent au nord du monde gréco-romain, seul considéré comme civilisé. Le terme « Gaulois » n’est utilisé que par les romains pour désigner les Celtes cisalpins et transalpins, peut-être dès le IVème s. av. J.-C.
La société gauloise comporte quatre classes.
Les druides, à qui il faut associer les bardes et les vates (devins) y jouent un rôle essentiel.
Viennent ensuite les chevaliers et les guerriers qui jouissent d’une situation sociale avantageuse et bénéficient d’une clientèle.
Le peuple (paysans, artisans…) constitue l’essentiel de la population avec une vie sociale limitée et quelques droits politiques.
Enfin, le statut d’esclave ressemble à celui de domestique, propriété du maître.
Dans cette société, la famille, et la femme en particulier, tiennent une place privilégiée.
En Gaule, près d’une centaine de peuples habitent des territoires dont les limites se précisent progressivement. Au moment de la Conquête, les Lémovices, cités à quatre reprises par César, occupent un espace qui coïncide avec l’ancien diocèse de Limoges et correspond approximativement au socle granitique.
Comme tous les Gaulois, les Lémovices sont d’excellents agriculteurs, souvent à l’origine de domaines qui ont perduré à la période romaine. Des champs, souvent délimités par des fossés, entourent le centre du domaine composé de la maison et de bâtiment annexes, eux-mêmes placés à l’intérieur d’un enclos fossoyé.
La maison rectangulaire, construite à partir d’une structure constituée de poteaux en bois, possède des murs en torchis et une toiture en chaume.
Quelques agglomérations, dont Saint-Gence, regroupent des artisans et des commerçants qui subviennent aux besoins de la population en fournissant des objets fabriqués sur place ou importés.
A Saint-Gence, les fouilles ont révélé des importations massives de vins italiens au cours du IIème siècle avant J.-C. ainsi que des céramiques fabriquées dans la région de Naples. Quelques amphores de vin proviennent même des îles de la mer Egée (Rhodes par exemple).
L’exploitation de l’or, connue par l’archéologie en Limousin au moins depuis le IVème s. av. J.-C., s’est poursuivie durant toute la période gauloise. Les principales mines exploitées se trouvent dans les monts d’Ambazac (Chaptelat, Beaune-les mines et au-delà) et dans la région de Saint-Yrieix. Les fouilles d’aurières montrent que les Gaulois maîtrisent remarquablement les techniques minières permettant de repérer les gisements, d’exploiter les filons aurifères à plus de 20 mètres de profondeur, d’étayer les galeries et d’évacuer l’eau qui pouvait s’y trouver.
Avançons dans le temps :
Les noms d’origine gauloise ne manquent pas dans notre territoire : Nieul, La Glane, Breuilaufa par exemple… est-ce à dire que les agglomérations portant de tels noms existaient déjà avant la conquête romaine ? D’autres preuves sont nécessaires pour l’affirmer, des noms gaulois ont été donnés bien après cette date.
Nous avons lu précédemment que des mines d’or existaient entre autres à Chaptelat, Auriéras,Mazaurant, l’Aurence… sont là pour nous le rappeler.
On a dénombré en Limousin plus de 2000 aurières.
Ces mines d’or qui avaient été exploitées par les Gaulois ont été abandonnées pour diverses raisons, puis ont été reprises à différentes époques.