I / Le réseau hydrographique :
- La rivière :
La plupart des hydronymes sont d’origine très ancienne et sont formés d’éléments qui n’appartenaient pas au celtique qu’utilisaient les Gaulois et ils sont, sauf exception, de sens inconnu. L’article a été ajouté au Moyen-Âge devant tous les noms de rivière.
La rivière de la commune est la Glayeule.
- Les eaux : sources et fontaines :
Le terme le plus courant pour désigner les noms de lieux évoquant une source d’eau est le mot occitan font, nom féminin tiré du latin fontem. Les toponymes sont nombreux, le plus souvent ils sont accompagnés d’un adjectif ou d’un déterminant. Un d final que rien ne justifie a été très souvent substitué au t qui avait cessé d’être prononcé vers le 12ème ou le 13ème siècle.
Noms pouvant évoquer la présence de l’eau :
Les Varvauds : Isolé en Limousin. Sur les plans communaux de 1817, nous trouvons la Lande de Versvaux. Il y a une source. En français, le verveux est un filet pour prendre le poisson. Le terme vient du latin vertebolum.
Les Bois de la Varogne : lieu très humide à proximité de la rivière du Vincou. Varogne est un dérivé du latin vara, l’eau.
Nous trouvons sur le plan cadastral, les termes :
Font des Bordes, Goutte-Gourdeau (Nom propre dérivé de gourd, grossier, engourdi, balourd).
II / Les éléments de géographie physique :
- Les hauteurs
Le latin podium désignait une plate-forme surélevée, puis, dès le 4ème siècle, une petite éminence, mais ce n’est pas avant le 10ème siècle qu’il a été utilisé en toponymie. L’ancien occitan pod, poi, puy, colline, hauteur, est devenu dans notre région pey, peu et peuch. Mais en toponymie ces formes ont été remplacées par puy, avec des adjectifs ou des déterminants.
Dans la commune de Breuilaufa, nous trouvons :
Peyribot : composé de puy et probablement du nom propre Ribot/Ribaud d’origine germanique.
Puy-Farau : composé de puy et probablement du nom propre Farel, d’origine germanique.
Breuilaufa : Ce nom viendrait du celte brogilo, petit bois, du latin brogilus, de l’occitan brolh, bruelh ainsi que de l’occitan fau et du latin fagum, le hêtre. Littéralement ’’Petit bois de Hêtres’’.
III / Les éléments de la végétation :
- Breuilaufa :
Appelé Brolium fagii Brolio au fa, 1418 ; Breuil au Fa, 1762.
Ce nom viendrait du celte brogilo, petit bois, du latin brogilus, de l’occitan brolh, bruelh. Donne Breuil, Breuilaufa, Brouillet, Breuille… ; et de l’occitan fau et du latin fagum, le hêtre. Littéralement ’’Petit bois de Hêtres’’.
- La couverture forestière :
Les bois : du bas latin boscus, d’origine germanique, terrain boisé. L’occitan bosc, bos désigne un groupe d’arbres moins grand qu’une forêt. Nous trouvons bois, bos, bouchat, bouchaud, bouchet…
Il existe aussi Breuil, du bas latin brogilus ; mot d’origine gauloise, brolh, seigneuriale de gibier, mais aussi bosquet, fourré. Nous trouvons breuil, brouillet…
Nous trouvons le lieu Les Bos ; sur le plan cadastral, nous rencontrons : les bois de la Varogne, le Bos Boucher, le Bos Kiriaud.
Châtain-Margaud ou Bargaud, selon les dictionnaires de toponymie : nom de lieu composé de castenea en latin, le Châtaignier et de Margaud, sans doute un nom d’Homme.
Sur le plan cadastral de la commune, nous trouvons le lieu Les Chataignauds, qui font également référence à la présence de châtaigniers.
Le bouleau : du bas latin betula, bouleau. Donne les toponymes Betoulle, Besse...
Les Essarts : de l’occitan eissart, du latin exsartum, terre défrichée, puis taillis. Donne Essarts, Essartoux…
IV/ Les voies de communication :
Le Got : de l’occitan ga, le gué, en latin vadum, le gué. Il y a un petit ruisseau.
Le Moulin des Planches : composé de moulin et du latin planchia, passerelle, petit pont en bois.
La Halte : autrefois il existait une station de chemin de fer, d’où son nom.
V / Les hommes :
- « Les propriétaires » :
Des noms de lieux lient à leur histoire le nom des premiers hommes, habitants ou des personnes ayant beaucoup compté.
Chez-Janot : chez indique l’appartenance. Anciennement, Chez-Janet, qui aurait été un notaire royal.
Les Gauthiers : nom propre qui viendrait du germanique wald, gouverner et de hari, armée.
Le Bos Kiriaud, anciennement le Beau Kerriaud est constitué de l’occitan bosc, le bois et du nom propre Cairiaud.
- Les cultures :
Dans la commune nous trouvons le lieu Les Seigles, Les Vignes.
Sources :
LAVALADE Yves, Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne, édition Lucien Souny, 2000, p 63-64.
VILLOUTREIX Marcel, Noms de lieux du Limousin, édition Bonneton, 1995.
VILLOUTREIX Marcel, Végétation et noms de lieux : l’exemple du Limousin, Travaux d’Archéologie Limousine, tome 20, 2000, p 25 à 37.